mercredi 17 février 2010
Restitution de l'Atelier de Doublage au Studio 66 à Champigny
Samedi 6 février, au Studio 66 c'est le grand jour pour les élèves de la Classe CLIN de Champigny. Ils vont doubler le film de Sophie en direct... et en sa présence!
Soutenus par un public fort nombreux (mais cependant familial), les élèves, manifestement peu impressionnés par la présence de la réalisatrice, commencent la restitution. Il est étonnant de voir à quel point ils maîtrisent parfaitement leur objet. La présence de Jean-Carl Feldis à leurs côtés, les encourageant, les rassure sûrement.
Après leur prestation sans aucune fausse note, un débat débute entre la réalisatrice, les intervenants et les enfants. C'est finalement presque davantage Sophie Roze qui questionne les enfants que l'inverse. Elle semble ravie et charmée par leur travail. Mais au moment, où Sophie Roze sort de son sac, sa botte magique, une marionnette de Joseph, les enfants semblent subjugués et attirés par le petit personnage.
La séance se poursuit avec la diffusion de tous les autres courts métrages en compétition dans cette section. A la fin de la séance, comme tout le public les enfants sont invités à voter pour leur film favori. Gageons, qu'à cette séance Les Escargots de Joseph est arrivés largement en tête!
dimanche 31 janvier 2010
Enregistrement de l'audiodescription et date de projection
jeudi 21 janvier 2010
Suite du travail et dernière main à l'audiodescription des 6eA
Après avoir bien travaillé avec Marie Diagne durant deux séances en classe, séparées par les vacances de Noël, les élèves ont reçu la visite de Marie-Pierre Warnault puis de Claire Bartoli pour les aider à revoir le texte de leur description et lui apporter les ultimes corrections. Chacun a maintenant en main le texte définitif, et sept élèves de la classe, assistés de leurs camarades qui seront leur premier public, se préparent à enregistrer l'audiodescription du film, ce vendredi 22 janvier, au studio de l'Espace Gérard Philippe à Fontenay-sous-Bois.
mercredi 9 décembre 2009
Séance du vendredi 5 décembre du CE2 Paul Eluard
La veille, les 28 élèves du CE2, ont reçu Laurence Riché, sous-titreuse professionnelle, qui leur a expliqué les contraintes d'un sous-titrage. Ils en retiennent, l'importance de la notion de rythme et le fait qu'il ne faille pas employer plus de deux lignes par images.
Le vendredi c'est donc en salle informatique que les élèves retrouvent Claudine pour débuter le sous-titrage par groupe de 2 ou 3 par séquence de film.
Fatalement, certains sont mécontents du groupe auquel ils appartiennent. Mais la contrariété dépassée ils se rendent vite compte que toutes les séquences ont un intérêt.
Des contraintes justement se sont révélées lors du travail, mais des contraintes qui ont permis de faire appel à leur intelligence. Ainsi, le faible volume du son, les a incités à être plus attentifs aux lèvres des acteurs, à leur jeu, à leurs attitudes.
Certains groupes se sont servi des sous-titres anglais pour sous-titrer le film, ainsi "Give me charity" est devenu "J'y vais charité", mais d'autres ont complètement occulté l'indice anglais pour se focaliser sur l'histoire intrinsèque.
Le résultat est bluffant et étonnamment proche de "la vraie" version du film.
mardi 1 décembre 2009
Les élèves de 6eA racontent leur atelier d’audiodescription (2)
«Marie-Pierre, la dame aveugle du projet est venue nous aider» (Cloé), «elle a d’abord écouté ce qu’on avait décrit la fois dernière» (Sophie) et «elle nous a obligés à être plus précis dans le choix des mots» (Juliette). «Puis nous avons regardé les quelques minutes suivantes du court métrage et nous avons décrit le passage où Pierre, [le petit garçon], va donner à manger à une personne cachée derrière une porte [un déserteur italien, le film se passe en Corse en 1942]. Nous avons beaucoup réfléchi aux adjectifs que nous pouvions employer pour qualifier la porte : où est-elle ? Comment est-elle ?» (Héléna) «Nous avons travaillé sur le bruit que fait la nourriture lorsque Pierre la donne à l’Italien. Sur l’apparence de la main de cet Italien : sale, décharnée, etc. À chaque fois, nous avions l’aide de Marie-Pierre pour nous guider.» (Cédric)
«À la quatrième séance de l’atelier, nous nous sommes répartis en cinq groupes, et chacun devait décrire une séquence du film. Pour aller plus vite, on avait une fiche avec des questions pour nous aider à décrire, et des lignes à remplir avec l’indication des sons importants, des dialogues et des secondes disponibles.» (Milo) «Nous avons dû réfléchir en commun pour trouver les solutions aux questions, et visionner le film plusieurs fois afin de bien y répondre.» (Loïc)
«Dans mon groupe, nous avons travaillé sur la scène du coffre, quand l’enfant met la page d’architecture italienne dans le coffre. […] Grâce à nos réponses, nous avons décrit la suite de l’histoire, nous proposions chacun des idées pour enrichir notre audiodescription. La difficulté était d’être le plus précis possible pour imaginer la description. Ce qui m’a plu, c’est de travailler en groupe.» (Balthazar) «Chacune des équipes avait une séquence précise à décrire, du coup, cela allait beaucoup plus vite et j’avais l’impression que cette séance était plus structurée que les autres.» (Romane)
jeudi 26 novembre 2009
Les élèves de 6eA racontent leur atelier d’audiodescription (1)
Les élèves ont écouté une audiodescription réalisée dans une classe de collège l'année dernière lors d'un atelier mis en place par l'association Retour d'Image.
Ces deux charmantes dames ne sont autres que Marie Diagne, l'intervenante qui suivra l'ensemble de l'atelier et Marie-Pierre Warnault, cinéphile non-voyante.
L'Occupant est un court métrage en noir et blanc de Gabriel Le Bomin (2008, 13'52'').
vendredi 20 novembre 2009
Un jour sans Claudine ...
Nous avons revu dans son intégralité le court-métrage de Dyana Gaye dans l'optique de nous attarder plus longuement sur la qualité des rencontres d'Ousmane, le petit mendiant
Pour commencer, laissez-moi vous présenter ces personnages tour à tour drôles, déroutants, emblématiques, touchants :
Sa première rencontre se fait avec un officier de police un peu bougon qui finira toutefois par lui tapoter la joue affectueusement.
Sur sa route, il arrêtera le conducteur d'un gros 4x4 ...
... avant de se rendre devant un magasin pour obtenir le petit quelque chose qu'une dame aura la gentillesse de lui offrir.
Attirer par l'atmosphère de fête qui se dégage du magasin (c'est la période de Noël), Ousmane poursuivra sa curiosité et entrera dans un magasin de jouets, duquel il se fera sortir manu militari par le vigile chargé de la surveillance.
.... et de retourner au marché pour y chercher son chemin : c'est dans la petite échoppe d'un libraire sympathique qu'il trouvera sa réponse.
Chacune des trois premières rencontres a été scrutée, décortiquée par vingt-trois petites paires d'yeux puis analysée, discutée et validée. Au final, il ressort que pour l'agent de police et la cuisinière, les rencontres commencent plutôt mal mais elles finissent bien. Avec le chauffeur de taxi, c'est autre chose : les enfants ne sont pas dupes, il donne à contre-coeur !
Cela commence mal avec le policier probablement parce qu'Ousmane le dérange : le policier s'énerve contre lui. Plusieurs hypothèses ont été retenues : il veut travailler mais Ousmane le dérange, il met l'enfant en garde contre la circulation, Ousmane lui demande de l'argent et dans un premier il ne veut pas lui en donner. Mais tout se termine bien puisque le policier y va de son écot et qu'il sourit à Ousmane !
Par l'aider, ce zélé policier va même jusqu'à arrêter un pauvre chauffeur de taxi, en l'accusant d'avoir failli écraser le gamin ! Par peur d'être embêté, ou de recevoir une contravention, il joue le jeu du policier et marchande avec Ousmane le don qu'il va lui faire. Mais il est clair que c'est contre sa volonté : il crie, gesticule et n'est pas gentil ...
Avec la cuisinière, sur le marché, ça commence comme avec le policier ... Et ça finit également pareil ! D'abord, elle ne veut pas lui donner à manger (parce qu'elle ne gagne pas assez d'argent ou parce que lui n'en a pas assez pour régler "l'ardoise"). Mais Ousmane insiste et obtient gain de cause (c'est vraiment le cas de le dire !). Toutefois, certains élèves émettent l'hypothèse qu'elle aussi, à l'instar du chauffeur de taxi, donne à contre-coeur : elle aurait d'autres projets pour son argent (faire des économies, par exemple ...).
En deuxième partie de travail, nous avons commencé à appréhender un peu mieux l'univers d'Ousmane : parce que, comme disent les Sénégalais " xamul aay na wànte laajtewul a kaa yéés*".
A vrai dire, avec tout ça nous nous coucherons ce soir plus intelligents, sinon moins bêtes !
Nous espérons que ce résumé vous aura donner envie d'en savoir plus sur notre aventure.
A bientôt ... pour la suite.
* : proverbe sénégalais en wolof : "Ne pas savoir n'est pas recommandé, mais ne pas questionner c'est pire". A méditer !